Atelier solidaire et citoyen aux Célestins : J -1 avant la restitution !


Les ateliers solidaires et citoyens continuent de plus belle, et c’est avec sérieux et rigueur que chacun s’emploie à sa tâche ce mardi 23 juin. Abdelwaheb Sefsaf et ses 11 comédiens nous préparent une mise en bouche des textes qu’ils ont écrits avec Jérôme Richier. Tous différents mais complices, chacun se livre sur scène pour nous parler de sa propre expérience, celle d’immigré, de demandeur d’asile ou encore d’Européen.

 «  Je suis un fantasme, une ombre, une nuit sans journée
Je suis très fatigué
J’en ai marre de porter mon sac noir sur le dos, qu’il est devenu comme une pierre cassée
Je suis plein de douleurs, de cicatrices qui restent comme un symbole de misère
Une misère qui n’a pas une limite, ou un chemin, ou une adresse
Je suis devenu une poubelle qui jamais a été nettoyée
J’ai une odeur qui jamais a été changée
L’odeur de mes chaussures sales et de mes vêtements qui sont comme un drapeau d’un peuple qui attend sa liberté (…) »

Extrait d’un texte d’un participant.

C’est un moment rare qui se profile à la Célestine, où l’émotion de textes graves, mais aussi pleins d’humour, sera entrecoupée de chants et de musique.

Mercredi 24 juin, à 19h, aura lieu un débat : Frontières : le théâtre dépasse-t-il les bornes ?, animé par Vincent Raymond.

Enfin à 20h45, les participants des ateliers solidaires et citoyens nous feront entendre leur propos, leur cri du cœur face au monde qui nous entoure, toujours dans la thématique des migrations européennes.

Dans le cadre du projet « INTERREG – Territoires en écritures »

Projet « La Chose publique » épisode #3 : un projet photographique à Vaulx-en-Velin


Dans le cadre du projet « la Chose publique », orchestré par Claudia Stavisky à Vaulx-en-Velin, Henri Granjean, photographe du collectif ITEM, a été invité à produire un reportage photographique sur la ville. Il s’est appuyé sur le texte de Philippe Dujardin La chose publique ou l’invention de la politique, et sur les ateliers qui ont eu lieu cette saison dans les classes des collèges vaudais. Il a souhaité encadrer, durant 6 séances de 2h, des ateliers de photographie auprès des élèves volontaires du collège Aimé Césaire. Ce travail s’est traduit en une exposition, composée de 10 images des collégiens – proposant leur vision de leur vie au collège – et de 10 images autour du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin, capturées par Henri Granjean.

Au collège Aimé Césaire, jeudi 18 juin, des élèves des 2 classes de 4e du collège, ayant participé au projet « La Chose publique », ont découvert l’exposition du même nom. Le collège a ensuite accueilli le lundi 22 juin une classe de 6e SEGPA du collège voisin Henri Barbusse. Les échanges ont permis de questionner des éléments essentiels de la vie publique : les impôts et leur utilisation, l’aménagement d’une ville et ses équipements, la vie au collège et les opportunités que la scolarité permet.

L’exposition est visible jusqu’au 3 juillet au collège Aimé Césaire, sur demande auprès de Margot Michaud, chargée de relations publiques aux Célestins (margot.michaud@celestins-lyon.org) et circulera dans des lieux partenaires à Vaulx-en-Velin et à Lyon, dès la rentrée prochaine.

Un avant-goût de l’exposition…

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Retrouvez  » La Chose publique  » dans la presse

Un Atelier solidaire et citoyen aux Célestins !


Depuis 2013, les Célestins et le théâtre de Poche à Genève proposent à des habitants éloignés de l’offre culturelle (pour des raisons géographiques, culturelles ou sociales) de participer à des actions de médiation autour d’auteurs vivants et de leur projet artistique. Ces actions s’inscrivent dans le projet transfrontalier « INTERREG – Territoires en écritures ».

Cette année, les ateliers solidaires et citoyens rassemblent une dizaine de participants de nationalités, de générations, d’histoires et de langues très diverses (Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Roumanie, Arménie, Maroc, France).
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2 artistes, Abdelwaheb Sefsaf, (artiste français) et Jérôme Richer (auteur suisse) orchestrent ces moments de partage. Les participants questionnent leurs propres histoires et imaginaires et interrogent les notions de frontières, d’exil et de circulations en Europe, à travers l’écriture, le théâtre, la musique et le slam.
Les ateliers sont construits en partenariat avec Forum réfugiés, la Cimade, la Régie de quartier 124 services, le CADA de St Genis Laval et la Mission locale du 3e.

Cette aventure collective pluridisciplinaire se déroule de fin mai à mi-juin.
Une restitution publique aura lieu le 24 juin prochain, précédée d’une rencontre-débat.
Cette soirée sera axée sur le thème des frontières, un avant goût du festival Sens Interdit qui se déroulera au mois d’octobre prochain.

Projet “La Chose publique” épisode #2 : certains des collégiens sont venus participer à des ateliers pendant les vacances


Dans le cadre du projet « la Chose publique », dirigé par Claudia Stavisky, des ateliers de théâtre ont eu lieu durant les vacances scolaires, (les 23, 24 et 25 avril derniers). Ils conviaient les élèves de 3 collèges de Vaulx-en-Velin, partenaires du projet. Ainsi, 6 collégiens des collèges Pierre Valdo, Aimé Césaire et Henri Barbusse, sont venus à la (re)découverte de l’écriture et du jeu théâtral, à travers un stage intensif.

Simon Grangeat (auteur dramatique qui réalisera la commande d’écriture lors de la formation de la troupe vaudaise en septembre 2015), a animé, le matin, des ateliers d’écriture. Les jeunes participants, assidus et concentrés, ont ainsi produit plusieurs textes à partir du thème de la « chose publique ».

L’après-midi, Claudia Stavisky a accompagné les élèves dans la mise en voix et la mise en scène de leurs textes. Une belle et précieuse complicité, respectueuse et tranquille, s’est nouée durant ces 3 jours entre les élèves et la metteure en scène, témoignant d’un échange de qualité et d’une confiance mutuelle.

Cécile Auxire-Marmouget a pu, de son côté, initier les jeunes participants au jeu du comédien à travers notamment des exercices de placement de voix et de respiration.

Ces ateliers, en plus de constituer un souvenir agréable, leur ont permis de prendre confiance en eux et de découvrir les attraits de la carrière d’écrivain. Ces 6 élèves garderont un beau souvenir de leur passage au théâtre. Ils ont d’ailleurs eu l’occasion d’en visiter des endroits secrets et en sont sortis ravis !

Les élèves, pourtant d’établissements différents, ont beaucoup échangé entre eux et formaient un groupe appliqué et dynamique, préfigurant la création d’une troupe vaudaise à la rentrée 2015.

© Maxence Knepper

© Maxence Knepper

Retrouvez le reportage de France3 sur « La Chose publique »

Projet « La Chose publique » : Les Célestins partenaires de 3 collèges de Vaulx-en-Velin


Depuis septembre 2014 (et jusqu’à fin 2016), Claudia Stavisky, directrice des Célestins, anime le projet « La Chose publique ». La première phase du projet a débuté cette saison par un partenariat avec 3 collèges de Vaulx-en-Velin (Barbusse, Valdo et Aimé Césaire), en Zone de Sécurité Prioritaire, soit 9 classes de 4e et plus de 200 élèves touchés. Autour du travail de fond sur le texte La chose publique de Philippe Dujardin, cœur du projet en collège, un parcours de médiation est construit pour les collégiens. C’est dans ce cadre qu’ont été organisés des visites du théâtre et des ateliers de pratique autour du spectacle auquel ils ont assisté : Le Malade imaginaire, dans une mise en scène de Michel Didym.

Afin de les familiariser et de les sensibiliser au monde théâtral et au texte de Molière, des ateliers d’1h30 ont été mis en place, encadrés par l’assistante à la mise en scène, Anne Marion-Gallois. Grâce à cela, les élèves ont pu : se faire une idée des métiers relatifs à une représentation théâtrale (metteur en scène, assistant, comédien, scénographe, techniciens…) manier (avec brio) la langue de Molière, grâce à la lecture et à la mise en voix et en espace d’une scène du Malade imaginaire et s’exercer au jeu d’acteur, à travers différents exercices.

C’est avec grand bonheur qu’Anne Marion-Gallois a pu travailler avec ces jeunes collégiens. Déjà très active dans les projets auprès d’un public éloigné du monde théâtral, la comédienne, assistante de mise en scène, s’est montrée très enthousiaste, spontanée et a su « bousculer » les idées reçues par la pratique.

Les professeures étaient également ravies de ce partenariat, et déçues de ne pouvoir aller plus loin. Selon elles, ces interventions, souvent dynamiques, ont été bénéfiques pour leurs élèves. Cela leur a permis de pouvoir toucher du doigt l’art du théâtre, de comprendre que tout le monde y a accès et de leur proposer une approche différente et ludique du spectacle vivant.

Nous retiendrons que ces séances ont permis une fois de plus d’appréhender des valeurs fondamentales d’interaction, d’écoute, de solidarité et de respect.